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La biodiversité, un rempart contre les épidémies? (Sciences&vie)

Posté : 04 janv. 2011 17:19
par annie
La biodiversité, un rempart contre les épidémies?

Préserver la diversité des écosystèmes, notamment la variété des espèces animales, permet de ralentir la propagation des virus ou des bactéries dangereuses pour la santé humaine, analysent des chercheurs.


La souris à patte blanche d'Amérique du Nord (Peromyscus leucopus) est vecteur de la bactérie responsable de la maladie de Lyme et héberge la tique (visible sur l'oreille) qui la transmet à l'homme. (J. Brunner, 2008)

En 1999 un nouveau virus faisait son apparition à New York, aux États-Unis: le virus du Nil occidental –ou virus West Nile- provoquant chez l’homme des encéphalites potentiellement mortelles. Trois ans plus tard, en 2002, l’épidémie touchait déjà 44 Etats américains et tuait 284 personnes. Véhiculé par les oiseaux, ce virus s’est propagé plus facilement dans les régions où les espèces d’oiseaux étaient les moins diversifiées, souligne une étude publiée aujourd’hui dans la revue Nature. L’écologue Felicia Keesing (Bard College, NY, USA) et ses collègues constatent que la réduction de la biodiversité favorise la propagation d’agents pathogènes.

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La souris à patte blanche d'Amérique du Nord (Peromyscus leucopus) est vecteur de la bactérie responsable de la maladie de Lyme et héberge la tique (visible sur l'oreille) qui la transmet à l'homme. (J. Brunner, 2008)




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D’un côté, qui dit richesse de la biodiversité dit aussi écosystème riche en microorganismes (virus, bactéries, champignons) qui peuvent être de dangereux agents pathogènes pour l’être humain. Pourtant, quelques cas particuliers, comme celui du West Nile aux États-Unis, suggèrent qu’un appauvrissement de la diversité des espèces dans une communauté facilite la transmission ou la propagation d’une maladie.

Pour y voir plus clair, Keesing et ses collègues ont passé en revue des études portant sur douze maladies en divers points du globe. Trois études associent la baisse du nombre de petits mammifères à une augmentation des cas d’infections par un hantavirus, transmis par la salive ou les déjections des rongeurs, et qui provoque des syndromes pulmonaires chez les humains. Des conclusions similaires sont obtenues pour la maladie de Lyme, y compris dans une étude menée en champ où la diversité des espèces de rongeurs était réduite expérimentalement. Quand le nombre d’opossum diminue, au profit de la souris à patte blanche, le nombre de cas de Lyme augmente.

Les chercheurs supposent que les animaux qui disparaissent les premiers en cas de réduction de l’habitat naturel, par exemple, sont ceux qui transmettaient le moins rapidement les agents pathogènes. Peut-être parce qu’ils ont un mode de reproduction plus lent mais de meilleures défenses immunitaires.

Si la probabilité qu’un nouvel agent infectieux passe de l’animal à l’homme est de fait plus élevée dans les zones de fortes diversité, ce sont les actions de l’homme sur l’écosystème (exploitation de la forêt, chasse, etc..) qui explique finalement la transmission. Une fois la barrière des espèces franchie, la biodiversité a plutôt un effet protecteur, analysent les chercheurs.

Préserver la biodiversité est donc un enjeu de santé publique. C’est l’un des «services rendus» par les écosystèmes qui sont désormais chiffrés par l’Ipbes (la plate-forme intergouvernementale d’interface science-politique sur la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes), l’équivalent du Giec pour les négociations internationales sur le climat.

C.D.
Sciences et Avenir.fr
02/12/10

http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... emies.html

Re: La biodiversité, un rempart contre les épidémies?

Posté : 04 janv. 2011 19:24
par christine
Annie
Faudrait venir faire des relevés ornitho avec nous pour te rendre compte des pertes actuelles.
On ne va pas dans le bon sens actuellement.

Amitiés

christine