Juju IDE 77 a écrit :
Les diagnostiques différentiels
-Sclérose en plaques
-Fibromyalgie/ Syndrome de fatigue chronique
-Dépression
-Poly arthrite rhumatoïde
-Spondylarthrite ankylosante
-Sclérose latérale amyotrophique
-Lupus….
Mais ce sont souvent des formes dites « atypiques ». Le médecin dit que ça y ressemble mais qu’il manque des éléments.
Bien que la Lyme soit une grande imitatrice (nom que l’on attribuait à la syphilis) des maladies auto-immunes, cette dernière peut aussi les déclencher.
Merci Juju pour le partage d'info et ce CR détaillé.
Lyme "and co" déclenche en effet les pathologies auto-immunes, sur un terrain génétique prédisposant.
Notamment chlamydia, EBV, HHV-6 pour les SPA et la "Fibromyalgie/ Syndrome de fatigue chronique".
La fibromyalgie, s'appelait d'ailleurs en premier lieu "polyenthésopathie" … et pour faire le diagnostic clinique, le rhumato appuie sur les fameux points caractéristiques, qui ne sont autres que les enthèses. Or la SPA est justement la maladie des enthèses.
Le rhumato se contente d'ailleurs de ce diagnostic clinique de fibromyalgie, car il ne sait pas quoi rechercher d'autre. Au mieux et puisqu'en général les SPA sont séronégatives (VS, CRP … et même l'IRM peut être négative au bout de 20 ans d'évolution), il prescrira la recherche d'un HLA B27. Et si c'est négatif, il conclura que c'est une fibromyalgie, çàd "le mal partout" dont on ne connaît pas l'étiologie.
J'ai même vu récemment au JT un éminent professeur en rhumatologie qui disait que les patients atteints de fibromyalgie étaient en quelque sorte des "petites natures" qui ressentent la douleur de façon anormale.
Sauf que l'on ne leur fait pas les bons tests, en matière de diagnostic de la SPA (cela pourra donc prendre une vingtaine d'années même dans les centres de référence nationaux).
Et pourtant des tests permettent d'y voir plus clair pour mettre en évidence un problème auto-immun, notamment un typage lymphocytaire, un groupage HLA total, un bilan CEIA. Ces tests ne sont pas pris en charge, et les médecins français ne les maîtrisent pas vraiment.
Quant à l'étiologie infectieuse, elle est franchement méconnue ! Et surtout par les professeurs de CHU.
Le professeur P. sort du lot en affirmant (dans Paris Match) que "la plupart des maladies chroniques dites inflammatoires, auto-immunes ou dégénératives ont une composante infectieuse. C'est elle qui déclenche ou entretient la maladie."
Et puis, quel médecin va prescrire le bon test pour chlamydia, à savoir les IgA, et dans le "bon" labo ?