Texte de Jean Zin
Fibromyalgie (douleurs aux muscles)
Cette maladie "invisible" ("sans-papiers de la médecine"), "émergente", fait partie d'un ensemble de maladies "psychosomatiques" qui vont des fatigues chroniques, aux déficits d'attention (ADD), jusqu'à la schizophrénie. Les fatigues chroniques
sont souvent virales et la schizophrénie comporte un facteur génétique spécifique mais Fibromyalgie et ADD sont très proches. Ces maladies qui forment un continuum (constituant un mécanisme de perturbation plutôt qu'une maladie) se caractérisent par une sensibilité du système immunitaire au stress perturbant le milieu intestinal (candidose) et la glycolyse, ce qui provoque le passage dans le sang de protéines non digérées déclenchant des allergies alimentaires et renforçant le déficit en dopamine ainsi que la sensibilité au stress. Il s'agit moins d'une allergie aux aliments qu'à leur mauvaise digestion. L'intoxication alimentaire agissant comme une addiction (peptides) provoque la recherche des aliments nocifs, et une aggravation des symptômes. C'est un véritable cercle vicieux qui peut être fatal.
Les signes sont variés et changeants : bâillements, lourdeur, fatigue, découragement, dépression, anxiété, irritabilité, nervosité des membres (jambes agitées), douleurs des muscles, suées, urticaire, eczéma, inflammations, tension, colite hémorragique, toux, asthme, vue brouillée, etc.
Le terrain familial est important, sans doute le sevrage trop précoce (sévices de la petite enfance pour certains), développant une allergie au lait ainsi qu'une sensibilité au stress, à l'intériorisation de l'agressivité (culpabilité) par déficit en dopamine, mais c'est le contexte qui détermine l'aggravation de l'allergie et de la dépression. Certains mettent en cause le manque de sommeil profond dans la perturbation du système immunitaire. Il se pourrait que la douleur et les "jambes agitées" viennent de l'absence d'augmentation du débit sanguin (récepteurs bêtas) qui suit normalement une sensation de douleur (agrégation des plaquettes). Bien que ce soit une maladie à forte composante psychosomatique, il n'y a pas souvent de véritable guérison mais il y a des miracles bien connus.
Il y a 3 théories principales qu'on peut retenir : 1) celle, conforme au modèle animal, d'un déficit de dopamine par destruction de neurones dopaminergiques dans l'hypothalamus ou excès de sérotonine 2) celle d'une hypersensibilisation des récepteurs adrénergiques ou cholinergiques, sur le modèle de la dépression, d'une dérégulation des neuromédiateurs 3) celle d'un phénomène de mémoire du corps figé dans sa stupeur dans une mauvaise adaptation, devenue inadaptée. Il y a bien d'autres théories faisant intervenir différents facteurs psychologiques ou héréditaires selon le niveau de dérèglement où on se situe, mais si on admet le caractère central de la perturbation et son origine dans un syndrome d'épuisement, il n'y a pour l'instant que ces trois hypothèses qui ne s'excluent pas mais représentent des formes bien différenciées, des niveaux de gravité, se vérifiant immédiatement dans les traitements adéquats (dopamine, clonidine ou psychothérapie).
Le traitement consiste donc d'abord à éviter le stress, les aliments allergiques, réduire la candidose et compenser le déficit de dopamine (pour certains ce serait la sérotonine aussi).
Eviter : Sucre (candida), laitages, (pain? gluten?), pommes, plats préparés (allergies), fluor, glutamate, aspartate (douleurs), bêtabloquants, Alpha 2-bloquants (Athymil). Eviter aussi de taper à la machine, téléphoner, rester debout !
Recommandé :
boire
crudités, fruits, (régime préhistorique !)
Flocons d'avoine
Poisson (sardines)
viande rouge?
banane
ananas
soja
noix
chocolat (magnésium, sérotonine et dopamine)
Réglisse (antifongique, oestrogènes, glycyrrhizine)
bains chauds
Etirements
EEG Biofeedback (yoga, méditation, acupuncture, hypnose, relaxation, etc.)
Médicaments :
En général la dose doit être variable évoluant avec les stress subi. On commence avec des doses normales qu'on baisse au bout de 2 ou 3 jours pour obtenir un traitement de fond à 1/4 de dose ou moins jusqu'à arrêter de temps en temps quelques semaines.
Traitement de fond :
Laroxil (1/4 de dose) amitriptyline ou Ritaline (ou Amantadix, L-dopa, Survector).
Zophren (antagoniste sérotonine) ou Buspar (agoniste 5-HT1A)
Arginine (Sargenor, Epuram)
Vitamines C, E, B1 (thiamine, Arcalion), B3, B6, B12, B7 (inositol), B12
Magnésium
Acide alpha-lipoïque+glutathion
Ponctuellement (au début surtout mais peu efficace) :
Catapressan, clonidine, (agoniste alpha2) + DHEA (anti cortisol)
Hept-A-Myl, heptaminol (agoniste b2) après les repas et seulement si nécessaire
Alternative :
Gomphrena (ginseng brésilien, pfaffia paniculata, suma) + Partenelle
ou Ginseng sibérien (coeur, dopamine, oxygénation, anticorticoïdes) + Sauge
La partenelle est anti-sérotonine (anti-prostaglandine et anti-histamine).
Le gomphrena ou ginseng brésilien apporte oestrogènes, testostérone, stéroïdes et vitamines.
Le ginseng apporte vitamines B, calcium, magnésium, choline. Il a une action anticortisol, baisse la tension nerveuse et le taux de sucre sanguin. Au-delà de 3 semaines stimule corticoïdes et oestrogènes.
La sauge agit comme oestrogène, anti-oxydant et stimulant (dopamine+sérotonine)
Ginkgo biloba (circulation, dopamine, acétylcholine)
Romarin, Gingembre, Sariette (dopamine)
Mélisse (anxiété), Millepertuis (IMAO), Aubépine (coeur)
lécithine
menthe
harpagophytum
Guaifenesin, traitement alternatif, aggrave les symptômes d'abord, élimine les phosphates et change l'acidité ensuite (3 semaines) supprimant la plupart des symptômes pour certains (mais mauvaise odeur).
Essayer :
Hydergine (antagoniste a1) ou Vasobral : hypoxie, dopamine, troubles visuels et de la vessie
Piracetam (Nootropyl, dérivé GABA) pour glycolyse, vertiges, régénération, circulation entre les hémisphères. Module l'acétylcholine.
Association recommandée Piracetam-Hydergine (
http://www.ceri.com/noot.htm)
Viagra?
mélatonine
Olmifon, Adrafinil
Phentolamine (antagoniste a1 et a2)
Tyrosine
Procaïne
Utiles :
Aspirine
Paracétamol
Xanax
Compléments :
Levures (probiotics) à éviter si on peut, peut faire plus de mal que de bien
Zinc (en excès favorise la dégénération du cerveau !)
Sélénium (peut favoriser le cancer?)
Somathormone (cancer?), mieux vaut faire de l'exercice
A étudier :
Gamma-OH (GHB)
sécrétine (candidose)
S-Adenosylmethionine (SAM-e)
Phosphatidyl Serine
5-HTP (griffonis)
Examens :
Allergies immunoglobulines Ig-G plutôt qu'Ig-E (examens normaux ne servent à rien).