Merci Lali.
J’ai lu ton profil également.
Bon courage pour la suite.
Alors j’ai cherché et ce que j’ai compris, c’est que quelques hypersignaux, ça ne veut pas dire grand-chose :
ce sont des zones anormalement blanches sur l’IRM (les zones noires = les hyposignaux).
En général, ils apparaissent chez les gens âgés. Sans impliquer nécessairement des symptômes.
Même des enfants peuvent en montrer, et ils peuvent disparaître sur quelques mois.
Ils peuvent aussi être un des éléments de diagnostic de la SEP, à certaines conditions, dont le nombre (au moins 9), la dissémination spatiale et temporelle (on voit alors les cicatrices des « poussées » sur l’IRM).
Mais on ne peut pas faire de diagnostic uniquement sur l’IRM : on pourrait avoir des plaques blanches sur son IRM sans avoir de SEP, et à l’inverse, avoir la SEP avec un IRM normal…
Enfin il n’y a pas que la SEP qui induirait anormalement des tâches blanches, il y a d’autres maladies, dont Lyme.
J’ai trouvé 2 articles qui parlent du rapport entre Lyme et hypersignaux (un cas et une étude) :
1- le cas d’un malade de Lyme
« Dossier 2, présenté par C. Sandu (Fondation Ophtalmologique de Rothschild)
Clinique : homme âgé de 52 ans consulte pour baisse de l’acuité visuelle, et troubles sensitifs des membres inférieurs.
Imagerie : IRM : hypersignaux de la substance blanche cérébrale, médullaire, et des nerfs optiques, avec prise de contraste.
Diagnostics différentiels :
Etiologies vasculaire, toxique ou traumatique mais pas de contexte particulier.
Etiologie inflammatoire : maladie démyélinisante, encéphalomyélite aiguë disséminée, lupus, sarcoïdose.
Diagnostic : neuroborréliose .
Maladie inflammatoire déterminée par Borellia burgdorferi, transmise par piqûre de tique, dans des zones d’endémie (Europe et Amérique du Nord).
De pathogénie mal connue, est responsable de lésions inflammatoires de la substance blanche, d’une atteinte des nerfs crâniens et des nerfs périphériques, de vascularite cérébrale et d’accidents ischémiques cérébraux. L’atteinte périphérique intéresse les muscles et les articulations, les yeux (sclérite).
Le diagnostic positif est sérologique : Ig G, Ig M dans le sérum et le LCS.
L’évolution est favorable sous antibiothérapie (céphalosporines ) et corticoïdes.
Pour en savoir plus : - Kaiser R. Neuroborreliosis. J Neurol. 1998 May;245(5):247-55.
- Garcia-Monco JC, Benach JL. Lyme neuroborreliosis. Ann Neurol. 1995 Jun;37(6):691-702.
- Oschmann P, Dorndorf W, Hornig C, Schafer C, Wellensiek HJ, Pflughaupt KW. Stages and syndromes of neuroborreliosis. J Neurol. 1998 May;245(5):262-72.
- Ragnaud JM, Morlat P, Buisson M, Ferrer X, Orgogozo JM, Julien J, Beylot J, Aubertin J. Manifestations neurologiques de la maladie de Lyme. A propos de 25 cas. Rev Med Interne. 1995;16(7):487-94. »
2- une étude
« ATTEINTES CÉRÉBRALES PRÉCOCES DE LA MALADIE DE LYME : LE RÔLE DE L'IRM
X Meyer (Orateur) (1), A Drouet (1), P Ehre (2), Y Billaud (1), P Salamand (3), J Le Berre (1), J-P Martin (4) - (1) Lyon - France, (2) Denicé - France, (3) Septème - France, (4) Décines - France
Objectif : Les atteintes cérébrales précoces de la maladie de Lyme représenteraient de 0,5 à 8 % des cas de neuroborréliose, nous nous proposons d'en analyser la sémiologie IRM, exceptionnellement décrite dans la littérature.
Résultats : L'IRM montre de larges plages d'hypersignal T2 et Flair de la substance blanche occipitopariétale bilatérale, étendues au lobe temporal gauche, non rehaussées après gadolinium, s'accompagnant de dépôts nodulaires d'hémosidérine, sans argument pour une origine ischémique sur la séquence de diffusion, et sans anomalie en angioMR. Le bilan sérologique complet, négatif, est complété d'une sérologie de Lyme, devant la notion de piqûre d'insecte en zone endémique, qui se révélera positive dans le sang et le LCS. L'évolution clinique sera finalement favorable sous antibiothérapie et corticothérapie. La discussion porte sur les hypothèses physiopathologiques, les diagnostics différentiels, la sémiologie IRM des formes aiguës, très différentes de celles rencontrées dans les neuroborrélioses tardives.
Conclusion : Une méningoencéphalite aiguë avec des lésions de leucoencéphalopathie postérieure en IRM doit aussi faire évoquer une neuroborréliose et conduire à la réalisation d'une sérologie de Lyme dans le sang et le LCS. »
A noter que dans les deux cas, la sérologie (de Lyme) positive a été nécessaire pour établir le diagnostic…
Bon ben voilà, je me suis répondu à moi-même :
je vais faire un tour à Saint-Anne et je reviens.